Graffitis, lettrages, mosaïques, collages… De nombreux artistes urbains illuminent les murs de la ville de Lorient avec leurs œuvres vibrantes, soulignant ainsi sa richesse artistique. Ce dynamisme, qui remonte à la fin des années 1990, témoigne d’une créativité inébranlable où les street artistes, parfois seuls, parfois en crew (équipe), insufflent une nouvelle vie aux murs de Lorient avec leurs bombes de couleurs éclatantes.

Des pochoirs rétro
Parmi les pochoiristes les plus connus de la scène street art à Lorient, on retrouve Small Axe. Cet artiste diffuse son art dans les rues du port de pêche, de commerce mais aussi du centre-ville. Sa touche artistique est reconnaissable. Ses pochoirs sont, la plupart du temps, composés d’un personnage de la culture populaire accompagnés de fragments de textes, philosophiques, revendicatifs ou faisant référence à l’actualité. On y note d’ailleurs la grande influence qu’ont le cinéma vintage, la culture punk et les personnes qui l’ont marqué, comme son grand-père, dans ses œuvres.

Art par essence illégal, le street art lorientais trouve une belle expression dans les quartiers du port de pêche et du port de commerce, transformant ces lieux en véritables musées d’art urbain à ciel ouvert. C’est un véritable régal pour les passionnés de street art, qui découvrent avec émerveillement des œuvres à chaque coin de rue. Il est courant d’apercevoir des street artistes en pleine création, ajoutant une touche vivante à l’atmosphère. Aujourd’hui, leur terrain de jeu s’est incroyablement élargi, englobant l’ancienne base de sous-marins et les murs du centre-ville de Lorient, permettant à chacun de s’immerger encore plus dans cet univers artistique fascinant.


On peut vraiment ressentir la passion qui émane de chaque style, tout autant que de chaque artiste. Les techniques, elles aussi, sont d’une merveilleuse diversité, transformant les rues de Lorient en une véritable chasse aux trésors pour tous les amoureux du street art. Afin de rendre votre découverte encore plus agréable, nous avons le plaisir de vous offrir un petit florilège des œuvres d’art urbain à admirer à Lorient, dans le Morbihan !

Gorille hurlant
Belle collaboration artistique
Les façades latérales du bar L’Entrepote ne manquent pas de couleurs ! Sur l’une d’entre elles, tout un univers se déploie sur des dizaines de mètres de long. A l’extrémité, on aperçoit un gorille hurlant. Les styles et les techniques de Lez et Samp se fondent dans cette composition, entre figuratif et lettrage. Une prouesse artistique dans le maniement du dessin comme des couleurs qui prouve, par ailleurs, la complicité et la relation qu’entretiennent ces deux artistes du Moker Crew.

Les gentils animaux
cachent des maux
Trouvez le rébus !
D’apparence infantile, cette fresque cache bien des choses ! C’est le centre-social du quartier Frébault qui a fait appel à l’artiste Nantais Ador pour donner des couleurs aux murs de ce blockhaus.
Sur plusieurs mètres de long, de sympathiques animaux défilent devant nos yeux. Ils semblent issus de l’univers des contes pour enfants, touche d’ailleurs caractéristique de l’artiste. Mais il n’en est rien ! Puisque malgré les apparences, le graffeur passe des messages à travers eux. Quelques fois satyriques et quasi-tout-le-temps revendicatifs, comme ici. Pour le découvrir, il suffit de trouver la première lettre du nom de chaque animal et de coupler le tout au titre de l’œuvre.



Le street art n’est donc pas vandale ?
Eh non ! Aujourd’hui, l’art urbain n’est plus vraiment cette discipline vue d’un mauvais œil, que l’on punit. Au contraire, il s’expose dans les galeries d’art, voire même dans les musées ! Les institutions publiques sont adeptes de cette forme d’art qui redonne des couleurs aux villes, passant bien souvent commande aux street-artistes.

Hommage à Gomz et Spazm
Fresque XXL à la culture hip-hop
A quelques mètres de la Fresque bleue, le Diaspora Crew a posé, à son habitude, une autre fresque monumentale. L’autre façade de ce bâtiment désaffecté a servi au collectif d’artistes comme support pour créer une œuvre rendant hommage à leurs confrères, Gomz et Spazm. Sur cette fresque, la silhouette d’un graffeur, bombes aérosol à la main, semble se détacher du fond noir sur lequel il est peint. Tout comme celle d’un jeune à l’esthétique hip-hop, muni d’une auréole et d’ailes d’ange. Les artistes ont complété la pièce avec des lettrages de tous styles, montrant le maniement de ce style, ainsi que trois petits Oides. L’œuvre est nichée ici depuis 2019.



































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