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Une végétation diversifiée et exubérante fait de l’île un jardin-labyrinthe. Les belles villas 1900, comme celle de la peintre Geneviève Asse, qui y avait installé son atelier au deuxième étage, côtoient les anciennes maisons de pêcheurs blanches aux toits de chaume et des constructions plus récentes. Geneviève a rappelé, poétiquement, que ce sont les paysages et la lumière du golfe du Morbihan qui ont éveillé sa sensibilité d’artiste et lui ont permis de se construire un monde intérieur. Le promeneur est invité à découvrir l’église Saint-Michel et son vitrail en oculus, l’anse sauvage du Vran, l’ancien quartier de pêcheurs du Bindo avec ses escaliers qui descendent au port, joliment peint par Georges Jordic-Pignon au début du siècle, la pointe magique de Brannec sous les pins, celle du Trec’h et son calvaire. Mais aussi le renommé chantier du Guip, spécialisé dans la construction et la restauration de bateaux traditionnels, qui paradent joyeusement pendant la Semaine du golfe du Morbihan, au printemps. Pour séjourner sur l’île, bienvenue au San Francisco, institution reprise avec brio par Camille et Mathilde Vermynck, où déguster un homard au Kari Gosse en contemplant l’activité du petit port depuis la terrasse. Pour faire le plein de sérénité et de plénitude, cap sur l’île d’Arz, surnommée autrefois l’île aux capitaines et dont les belles maisons cossues font la fierté des habitants. Aujourd’hui, ce sont surtout les jeunes stagiaires de l’école de voile Les Glénans qui goûtent à la vie insulaire. On parcourt à vélo ou à pied les quelque 16 kilomètres de linéaire côtier, accompagné par l’envol des oies sauvages au soleil couchant. Un spectacle magique !